Article scientifique
Brock Pitawanakwat
Brock, P. (2016). Anishinaabemowin Oodenang. Préservation et revitalisation d’une langue citadine autochtone. Droit et cultures, 72, 79-108. https://doi.org/10.4000/droitcultures.3909
Le présent article explore les motivations, méthodes et la concertation d’un peuple autochtone, celui des Anishinaabeg (également connus sous les dénominations d’Ojibway, Saulteaux, ou Chippewa), dans leur effort de préserver et revitaliser leur langue ancestrale dans des zones urbaine du Canada. Pourquoi ces citadins ont-ils choisi cette démarche de conservation et de revitalisation de l’Anishinaabemowin (la langue Anishinaabeg) dans un contexte qui exerce une énorme pression d’assimilation sur les non anglophones ? À quelles méthodes les Anishinaabeg des villes ont-ils recours pour continuer à parler leur langue ? À travers son expérience et ses entretiens avec d’autres activistes de la langue Anishinaabeg, l’auteur se livre à une enquête sur les motivations des Anishinaabeg en milieu urbain et sur les efforts pédagogiques pour redonner un souffle à l’Anishinaabemowin par le biais de réseaux des activistes de la langue Anishinaabeg, enseignants et étudiants. Enfin, cet article se prend à imaginer le futur de la langue Anishinaabeg préservée et revitalisée à partir de l’expérience des Kanaka Maoli (autochtones Hawaiiens), du recensement international fondé par la Déclaration de l’ONU sur les Peuples Autochtones et sur les « Appels à l’Action » en faveur de la revitalisation des langues autochtones en milieu urbain.
This article explores the motivations, methods, and coordination of one Indigenous peuple, the Anishinaabeg (also known as Ojibway, Saulteaux, or Chippewa), as they strive to maintain and revitalize their ancestral language in Canadian urban areas. Why are urban residents choosing to maintain and revitalize Anishinaabemowin (the Anishinaabe language) in an environment that places enormous assimilative pressure on non-anglophones? What methods are urban Anishinaabeg using to continue speaking their language? The author’s experience and interviews with other Anishinaabeg language activists inform an investigation of urban Anishinaabe motivations and pedagogies for revitalizing Anishinaabemowin through networks of Anishinaabe language activists, learners, and teachers. Finally, this article imagines the future of Anishinaabe language maintenance and revitalization by drawing on the successes of the Kanaka Maoli (Indigenous Hawaiians), the international consensus established by the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peuples, and Canada’s own Truth and Reconciliation Commission’s “Calls to Action” for a vision of urban Indigenous language revitalization.
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