Article scientifique
By the mid-twentieth century in Ecuador, indians implemented clandestine schools to teach their people. Those schools were persecuted and harassed by landowners, who did not see pertinent that indians were educated. This was a pioneering, innovative and different project. Pioneer because it is the first known project with these features in Ecuador; innovative because it was leaded by in- dians who took their cultural background to school (such as the teaching of an- cestral language and some knowledge about nature and territory); and different because it was a proposal contrary to the homogenizing and assimilationist edu- cation that the Nation-state was implementing in rural areas. That proposal was led by Dolores Cacuango, a Quechua Indian who was subject to the hacienda system (in which communities did farm work for the employer, in exchange for a piece of land to live in with their families). She, who suffered injustice and had no chance to go to school, insisted that children and young people should "learn letter" (that is, they should learn Castilian). A mediados del siglo xx en Ecuador los indígenas implementaron escuelas clan- destinas para enseñar a los suyos, escuelas que fueron perseguidas y hostiga- das por los hacendados que no veían pertinente que los indígenas se educaran. Se trató de un proyecto pionero, novedoso y diferente. Pionero porque es el primero que se conoce con estas características en el Ecuador; novedoso porque fue dirigido por indígenas que llevaron los saberes culturales a la escuela, como la enseñanza del idioma ancestral y algunos conocimientos sobre la naturaleza y el territorio; y diferente porque fue una propuesta contraria a la educación homogeneizante y asimilacionista que el Estado-nación implementaba en zonas rurales. Esta propuesta fue dirigida por Dolores Cacuango, una indígena kichwa que estuvo sometida al sistema de hacienda, en el que las comunidades reali- zaban trabajos agrícolas para el patrón a cambio de tener un pedazo de tierra y vivir con sus familias. Ella, que vivió la injusticia y no tuvo la posibilidad de ir a la escuela, se empeñó en que los niños y jóvenes “aprendieran letra”.
María Isabel González Terreros
Chapitre
Gisèle Maheux
Article scientifique
Jean L. Briggs
Rapport
Le Nunavik est la région la plus septentrionale du Québec. Bien que cette région couvre près du tiers de la province, on connaît peu les caractéristiques socioéconomiques de la population qui l’habite. Il est généralement difficile de trouver des statistiques portant spécifiquement sur le Nunavik auprès des agences de statistiques. De même, il existe peu de synthèses statistiques disponibles et les publications Coup d’œil sur le Nunavik 1999 et 2007 produites par la Société Makivik ainsi que Tendances nordiques - Les changements sociaux, 1970-1990, chez les Cris et Inuit du Québec: une enquête statistique exploratoire de Jean-Jacques Simard font exception. Le présent recueil vise à contribuer à une meilleure couverture statistique du Nunavik en regroupant les principales données socioéconomiques disponibles pour cette région.
Gérard Duhaime; Sébastien Lévesque; Andrée Caron
Article scientifique
Les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq (Nunavik, Canada), en association avec l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), collaborent depuis plus de 30 ans à un projet de développement de l’éducation. Afin d’en faire un bilan, les partenaires inuit et universitaires ont organisé en novembre 2015, à Puvirnituq, un colloque ouvert à la population ainsi qu’aux acteurs intéressés par l’éducation au Nunavik. Une analyse partielle du contenu des échanges et des communications portant sur le processus de partenariat, les composantes du curriculum scolaire et son développement en inuktitut a été réalisée en lien avec les concepts de « dialogue interculturel » et de « curriculum ». Les résultats préliminaires sont ici présentés et laissent entrevoir la complexité méconnue du parcours scolaire des élèves inuit et du travail des enseignants auprès d’eux. Ils soulèvent la question de l’émergence d’une troisième culture, observable à travers la pratique dialogique développée. The communities of Ivujivik and Puvirnituq (Nunavik, Canada) in association with Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) have collaborated for over 30 years in an education development project. To review this joint effort, the Inuit and academic partners held a conference in November 2015 in Puvirnituq, which was open to anyone residing in either community or involved in Nunavik education. A partial analysis of the content of discussions and papers about the partnership process, the components of the school curriculum, and its development in Inuktitut was carried out with reference to the concepts of intercultural dialogue and curriculum. Preliminary results are presented here and reveal the poorly known complexity of the educational path taken by Inuit students and the work of teachers with them. These results point to the emergence of a third culture that may be observed through the intercultural dialogue that has developed.
Glorya Pellerini; Gisèle Maheux; Lily Bacon; Véronique Paul; Sarah Angiyou; Passa Mangiuk
Article scientifique
Cet article décrit les objectifs, le mode de financement, l’organisation, le déroulement et les résultats d’un projet de coopération scientifique entre l’Université Laval de Québec et la communauté amérindienne de Wendake. Ce projet visait à revitaliser le huron-wendat, langue ancestrale de cette communauté, qui avait cessé d’être utilisé il y a plus d’un siècle pour être remplacé par le français. L’article met en lumière la synergie qui s’est développée entre activistes langagiers autochtones, universitaires et membres de la communauté, et qui a permis au huron-wendat d’être maintenant enseigné comme langue seconde aux adultes et aux écoliers de Wendake.This paper describes the goals, the funding processes, the organisation, the implementation and the outcomes of a project of scientific cooperation between the Université Laval in Québec and the Native American community of Wendake. The project aimed at revitalizing the huron-wendat language, which was replaced by French more than a century ago in the community of Wendake. The paper highlights the synergy between native linguistic activists, academics and members of the community, which explains that the Huron-Wendat language is now taught as a second language for both adults and school children of Wendake.
Louis-Jacques Dorais
Article scientifique
La maîtrise de la langue écrite est un facteur incontournable de la réussite scolaire, l’école étant ancrée dans l’écrit. Pour l’élève ou l’enseignant inuit, cela implique d’être confronté à la double réalité d’une culture première, orale, et d’une seconde, scolaire et écrite. Or l’enseignant a pour tâche de socialiser l’élève à cette dernière. À la suite de deux cours portant sur l’identité culturelle, l’éducation et le développement institutionnel donnés aux enseignants inuit dans le cadre d’un programme de formation des maîtres, nous nous sommes intéressée à leur rapport à l’écrit. Nos observations proviennent de cours donnés dans un village du Nunavik à l’automne 2007 et à l’hiver 2008. Notre discussion soulève des questions concernant la formation d’enseignants inuit dans des contextes multiculturels.Proficiency in writing skills is essential to academic success, school being based on written materials. For Inuit students or teachers, this implies confronting the dual reality of a first culture that is oral and a second that is written and academic. Teachers therefore have the task of socialising their students into the second culture. Following two courses on cultural identity, education, and institutional development for Inuit teachers in a teacher-training program, we became interested in their relationship to written materials. Our observations were collected from courses in a Nunavik village during the fall of 2007 and the winter of 2008. Our discussion raises questions about the training of Inuit teachers in multicultural contexts.
Yvonne Da Silveira
Article scientifique
La différenciation pédagogique se présente actuellement comme une clé favorisant l’augmentation des taux de réussite scolaire. Or, les exemples de son articulation sur le terrain sont rares et les enseignants s’interrogent sur sa faisabilité. De surcroît, il semble que la formation à l’enseignement comporte des lacunes au regard de la prise en compte de la diversité. C’est dans ce contexte qu’un chercheur s’est engagé dans une démarche de recherche avec onze enseignantes québécoises du préscolaire/primaire afin 1) de comprendre comment des praticiens peuvent concevoir une différenciation en classe et 2) d’approfondir des pistes d’action pouvant soutenir la formation à cette pratique. Les résultats obtenus suggèrent que l’enseignant qui différencie inscrit sa pratique dans un idéal d’interdépendance et d’intercompréhension favorisant la reconnaissance, l’exploitation et la valorisation explicite de la diversité. Il s’ouvre ainsi à la légitimité d’une pluralité de fins et de moyens pour enseigner. Sur le plan de la formation, les résultats suggèrent qu’un travail introspectif favorise une ouverture à la diversité et révèlent cinq critères pédagogiques pouvant orienter le travail du chercheur-formateur dans une démarche de recherche-action-formation : 1) rendre le savoir accessible, 2) favoriser l’engagement, 3) susciter le dialogue cognitif, 4) favoriser la restructuration du savoir et 5) soutenir l’activité réflexive tout au long de la démarche de recherche.Pedagogical differentiation is a key to increasing school success. Yet examples of its use in the field are rare, and teachers question its feasibility. It also seems that teachers do not always receive adequate initial training on handling diversity. In this context, a researcher launched a study with 11 elementary school teachers in Québec to [1] understand how practitioners perceive differentiation in the classroom and [2] strengthen courses of action that could support training in this practice. The results suggest that a teacher who differentiates, practices with ideal interdependence and intercomprehension, fostering the explicit recognition, utilization and valuing of diversity, and openness to the legitimacy of a variety of teaching goals and methods. In terms of training, the results suggest that introspective work promotes openness to diversity. They also reveal five pedagogical criteria that can guide the work of the researcher-trainer in an action-training-research process: [1] make knowledge accessible, [2] promote involvement, [3] elicit cognitive dialogue, [4] favour knowledge restructuring and [5] support reflexive activity throughout the research process.La diferenciación pedagógica se presenta actualmente como una clave que estimula el aumento de las tasas de éxito escolar. Ahora bien, los ejemplos de su articulación en el terreno son escasos y los maestros cuestionan su factibilidad. Además, parece que la formación magisterial presenta lagunas respecto a la consideración de la diversidad. Es en dicho contexto que un investigador emprendió un proceso de investigación con 11 maestras quebequenses de preescolar/primaria con el fin de [1] comprender cómo los maestros conciben la diferenciación en clase y [2] profundizar las pistas de acción para apoyar la formación de dicha práctica. Los resultados obtenidos sugieren que el maestro que diferencia inscribe su práctica en un ideal de interdependencia y de inter-comprensión que favorece el reconocimiento, la explotación y la valorización explícita de la diversidad. Se abre a la legitimidad de la pluralidad de fines y medios en la enseñanza. Sobre el plan de la formación, los resultados sugieren que un trabajo introspectivo favorece la apertura a la diversidad y se identifican cinco criterios pedagógicos que pueden orientar el trabajo del investigador-formador al interior de una óptica de investigación-acción-formación: [1] volver el conocimiento accesible, [2] favorecer el compromiso, [3] suscitar el diálogo cognitivo, [4] favorecer la restructuración del conocimiento y [5] apoyar la actividad reflexiva a todo lo largo del proceso de investigación.
Marie-Hélène Guay; Luc Prud'homme; André Dolbec
Chapitre
Le développement de la scolarisation au primaire, au secondaire et au postsecondaire est un enjeu capital pour l’avenir des Premiers Peuples. Afin de saisir l’ampleur des obstacles, ainsi que la complexité des situa- tions éducatives que rencontrent les étudiants autochtones, nous faisons appel aux concepts de colonialisme, décolonisation, autochtonisation et sécurisation culturelle. Ces processus sont interreliés : pour arriver à décoloniser les établissements d’enseignement, une remise en question et une déconstruction des idéologies et des structures coloniales afin de valoriser et de revitaliser les savoirs, les approches, et les perspectives s’avèrent nécessaires, et ce, dans toutes les sphères éducatives (cours, curriculum, pratiques, services, recherche, politiques institutionnelles, etc.). Les processus d’autochtonisation, quant à eux, requièrent la prise en charge de leur propre projet éducatif par les Premiers Peuples, ainsi que la formation et l’embauche de personnel autochtone. Nous considérons le travail collaboratif comme un outil indispensable pour transformer graduellement les établissements d’enseignement en lieux culturellement respectueux et sécurisants. Finalement, nous postulons que l’obtention d’une lecture fine des problématiques liées à l’éducation demande la participation active de chercheurs autochtones et non autochtones compétents qui travaillent à la prise en compte des savoirs et des perspectives autochtones.
Véronique Paul; Mylène Jubinville; Francis Lévesque
Article scientifique
The popular construction of rural places as ‘white’ spaces has significant repercussions for ethnic, Indigenous and ‘other’ groups who do not always fit within prescribed dominant processes. This paper provides new insights for rural scholarship through an engagement with Indigenous specific experiences of governance and decision making in rural and remote areas. Drawing on powerful Yolngu metaphors from northeast Arnhem Land, Australia, it makes Yolngu law and perspectives visible. Like the cycad nut that has poison within its flesh, so have government impositions on Indigenous people in remote areas. This paper is written to leach the poison out, to let it be cleansed.
Rarriwuy Marika; Yalmay Yunupingu; Raymattja Marika-Mununggiritj; Samantha Muller